THESES SUR LA RELIGION DES CELTES  5
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difficultés qui sont fondées dans  la condition des sources

nos notions fixées

couche animiste

contes et légendes comme sources légitimes

shamanisme et druidisme

éléments théistes

les thèmes

polarité Mort/Mères

le changement des modes de l'existence 

intersection Mort/Mères

les thèmes isolés

le monde tel qu'il est

 

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Considérons donc quelques parallèles qui normalement ne se trouvent pas dans le centre de la discussion, (le druidisme d'après Leroux/Guyonvarc'h, Thurneysen, D'Arbois de Jubainville et autres, le shamanisme sibérien du 20e siècle d'après Findeisen).

  1. Le shamanisme comprend des activités diverses, et de manière pareil sont diversifiées les fonctions des druides dans les sociétés celtiques: magicien, divin, guérisseur, barde, professeur, philosophe, administrateur – tous ça sur la base d'une disposition personnelle qui les caractérise comme médium.
  2. Les shamans ne sont point des rêveurs, mais d'une intelligence vive. Ils créent des hymnes et des évocations. Ils disposent du corpus culturel et spirituel de leur peuple, même dans un âge avancé. Avant tout, ils connaissent les contes et les traditions orales. Cette description s'applique aussi bien aux druides.
  3. Le shaman prend son origine d'un grand arbre sacré ou bien d'un nid dans les branches d'un arbre. Ou bien, il y reçoit sa formation et sa transformation en shaman. C'est dans son arbre qu'il trouve son refuge.
    Quelques exemples de la littérature celtique: Quelqu'un monte dans le sommet, et en retourne après un rencontre avec un aigle ou une autre espèce d'oiseau – un motif (raconté de Lleu Law Gyffes dans la tradition britannique) qui se trouve parmi les contes des shamans de la sibérie.
    C'est dans l'arbre qu'apparaissent les têtes de Baile et Aillinn, amoureux décédés; dans l'arbre apparaissent ou sont pendues les têtes des dieux Erriapus et Esus. Autres personnages de l'Autre Monde sont assis dans l'arbre, p. ex. Suibhne, le "Merlin d'Irlande". Finn y rencontre Le Rouge Fils du Lumineux, qui saute et garde un merle sur l'épaule, porte un chaudron avec un saumon dans le bras, et le cerf au pied de l'arbre. Il mange des noisettes et des pommes et de chaque fruit il donne la moitié au merle ou au cerf. Le saumon et la noisette sont des symboles de la sagesse, le chaudron, la merle, la pomme et le cerf sont signes de l'Autre Monde
  1. Avant d'aller à un malade, le shaman guérisseur reçoit la visite de sa bien-aimée spirituelle. Si elle est aimable envers le shaman, il est de bonne humeur et prend ça comme bonne augure pour une guérison. Ça nous fait penser à cette légende celtique dans laquelle la Mort se place soit à la tête, soit aux pieds du malade, et le médecin, le seul à la voir, peut en déduire la pronostic.
  2. Le shamanisme connaît le concept des animaux-mères, peut-être y a-t-il ici un pendant aux animaux les plus anciens, qui se trouvent dans les traditions britanniques. Ce qui est certain, c'est que la tradition celtique sait raconter de mères en forme d'oiseaux.
  3. La vénération du cerf et de l'ours dérivent de la magie de la chasse des shamans – et ici les traditions des peuples sibériens modernes sont proches à ceux des celtes péris! Tandis que l'ours ne survie qu'en forme de plusieurs noms :
    les déesses Dea Artio et Andarta; Artgenos = Fils de l'ours, ce qui est pareil à MacMathghamhna en irlandais; les noms Art et Arthur, = matus, math (Math Fils de Mathonwy).
    Le cerf a une fonction défini en regard à l'Autre Monde:
    Les cerfs se font suivre et attirent le chasseur à des endroits qui peu à peu se transforment à devenir partie de l' Autre Monde. Salbhuide, le fils du roi de Munster en Irlande, s'est perdu de cette manière aussi bien que Saint Hubert. Des fois le cerf tire un char qui mène à l'Autre Monde et qui nous est transmis dans le traîneau du Père Noël, tiré par des cerfs.
    Au cours d'une séance, des cornes ou une ramure poussent de la tête du shaman et périssent après. Nombreux sont les dieux cornus des celtes, connus par le nom de Cernunnos (ou bien Cervunnos, cf. latin: cervus? Les langues celtiques sont apparentées aux langues italiques):
    Le dieu cornu est souvent représenté en position assise pareil aux shamans en séance. Il est accompagné par un cerf et un taureau ou par un serpent, et figure pendant une longue époque à partir du néolithique jusqu' à l'iconologie chrétienne. Généralement le dieu cornu est un dieu d'animaux - St. Kornély (notez le nom!) est regardé comme tuteur d'animaux.
    Furbaide Ferbend le Cornu dispose de trois cornes; Feradach Fechtnach le Cornu dans la Tain représente la puissance militaire; Conall Cernach le guerrier par excellence, un des ancêtres d'Irlande, est aussi associé avec un serpent. En Bretagne, Cornik est le nom du diable (cornu) et les gens qui voulaient lapider St. Yves sont marqués par un corne au front. Cornu, c est dans la légende irlandaise le nom d'un démon qui hante St. Patrique . Dans la tradition bretonne le magicien Coëthalec fait pousser de la ramure sur la tête de son ennemi, un autre magicien.
    Des donnés archéologiques font penser à une transformation entre cerf et Cernunnos (Cervunnos). La position assise et les cornes sont signes d'une condition exceptionnelle plutôt que d'une intensification comme l'a dit M. Green.
  1. Morceler le shaman est parfois regardé comme préparation inévitable d'une initiation. La tête est découpée et mise sur un long poteau pour qu'elle puisse bien voir tous ce qui se passe avec le corps. Les celtes de leur part connaissaient le culte de la tête, laquelle était découpée et séparée du corps après la mort. De cette manière elle survivait, parfois fixée sur un poteau. La tête de Bran et celle de Conaire Mor ont parlé et ri longtemps après le décès du corps etc.
    Avant que le shaman rentre dans la vie après avoir été morcelé, tous ses os sont ramassés et mis à leur place, suivant les règles de l'anatomie. Ramassant et arrangeant bien les os d'un animal, le shaman est capable d'évoquer cet animal. Il y a une parallèle dans certains contes populaires, dans lesquels un seul os qui manque empêche qu'une personne morte ou enchantée rentre dans la vie.
  2. Les motifs shamaniques de la transformation et du voyage hors de ce monde font également part de la tradition celtique/druidique.
  3. Le costume des shamans sibériens comprend des plumes d'oiseaux ou une peau de cerf. Pareille chose est racontée des druides (par exemple dans un vieux texte sur le druide MagRuith).
  4. Le bâton des shamans est identique au "druidical wand" et à la baguette magique de tous les sorciers et magiciens jusqu' à nos jours.
  5. La description du rencontre d'un shaman sibérien avec un "démon d'obsession" par deux détails ressemble à la contorsion du visage de Cuchullain: Les cheveux se dressent et il ressent le sentiment de s'enlever et de croître.

l.         Les génies médiateurs rencontrés par le shaman pendant ses voyages se retrouvent dans certains personnages de la tradition celtique. Ils sont appelés ici génies médiateurs parce que dans la tradition celtique ils n'ont pas le rang suprême (de dieux), et en même temps ils sont plus élevés que les êtres humains. A la rigueur on pourrait les comparer aux héros de la mythologie gréco-romaine ou aux anges de la tradition judéo-chrétienne. Ces génies médiateurs ont survie dans la littérature médiéval sous les noms de: Arawn, Keridwen, Koll mac Kollvrewy, Ferdia, Gwydion, Gwynn/Finn, Kei, Math, Midir, Myrddin, Oengus et certains des druides légendaires d'Irlande.

 

 

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